Le lancement d’un gros SUV s’écarte de l’image « cool » que les constructeurs automobiles recherchent souvent aujourd’hui. Cependant, même s’il est objectivement supérieur au CX-60, le CX-80 peut-il véritablement incarner l’esprit Mazda ? Cette revue examine 4 000 milles d’expérience avec le nouveau sept places de Mazda, couvrant ses forces, ses faiblesses et son attrait général.
Intérieur et design
L’engagement de Mazda envers une esthétique raffinée se manifeste immédiatement dans le CX-80. L’extérieur brille avec une finition de peinture parmi les meilleures de l’industrie, et l’habitacle reflète l’individualité caractéristique de Mazda. Le design intérieur fait écho à l’ambiance familière de la plus petite berline 3, avec un modeste affichage d’instruments numériques et un écran tactile d’infodivertissement qui donne la priorité à la sécurité en incitant à l’utilisation d’un grand cadran de commande physique plutôt que d’un contact direct.
L’intérieur est une amélioration par rapport au modèle 3 précédent, passant d’un schéma entièrement noir à la garniture Takumi, qui mélange un revêtement en cuir crème, des accents de bois de couleur claire et un matériau de tableau de bord qui évoque une familiarité réconfortante. Mazda offre de la variété à travers cinq niveaux de finition, plutôt que des options étendues, avec le pack commodité et assistance au conducteur à 1 950 £. Cependant, ce pack comprend en grande partie des fonctionnalités ADAS et son coût n’en vaut généralement pas la peine.
Moteur et performances
Le CX-80 est disponible avec un moteur six cylindres en ligne diesel de 3,3 litres développant 251 ch, mais la voiture d’essai est équipée de la version PHEV plus contemporaine de 323 ch. Combinant un moteur essence quatre cylindres atmosphérique de 2,5 litres, une batterie de 17,8 kWh et un moteur électrique, le PHEV atteint une consommation officielle de 177 mpg, 35 g/km de CO2 et une autonomie électrique de 38 milles, ce qui se traduit par un taux d’imposition favorable en nature de 13 %.
Cependant, la difficulté de la recharge à domicile s’avère être une limite réelle. Bien que pratique pour ceux qui disposent de points de recharge facilement disponibles, le propriétaire de la voiture d’essai s’appuie souvent sur la recharge au bureau ou en famille, ce qui met en évidence un défi courant pour les utilisateurs de voitures de société.
Praticité et espace
Le CX-80 tient sa promesse d’une capacité de sept places, même si l’aspect pratique change considérablement avec un effectif complet de passagers. Avec les sept sièges utilisés, l’espace pour les bagages se réduit à seulement 258 litres (comparable à une Hyundai i10). Cependant, le repliement des troisième et deuxième rangées augmente la capacité à 687 litres et finalement à 1 971 litres.
Les sièges de la troisième rangée sont dotés de sangles en tissu pratiques pour un retrait et une rétraction faciles. Les sièges de deuxième rangée divisés 60:40 offrent une minute pour comprendre les instructions d’utilisation, bien qu’ils soient efficaces pour fournir un accès à la troisième rangée, se replier à plat et glisser sur des rails.
Aventure à vélo et durabilité intérieure
Un week-end à vélo a révélé à la fois les capacités et les faiblesses du CX-80. Un axe traversant coincé de manière inattendue sur le vélo de la voiture d’essai a failli faire dérailler la sortie, mais le coffre spacieux du CX-80 s’est avéré capable d’accueillir les deux roues, malgré des manœuvres prudentes.
L’intérieur du CX-80, bien qu’élégant, présentait un autre défi. Les matériaux de couleur claire sur les côtés supérieurs, les dossiers des sièges de la deuxième rangée, les panneaux de porte arrière et le ciel de toit se sont révélés sensibles à la poussière et à la saleté, nécessitant un nettoyage vigilant. Choisir l’option intérieure noire pourrait être un choix plus pratique pour ceux qui mènent une vie active.
Problèmes de recharge des PHEV et montée en puissance des véhicules électriques
La popularité croissante des hybrides rechargeables découle de la volonté de réduire les coûts de carburant et l’impact environnemental. Cependant, l’expérience PHEV du CX-80 a mis en évidence les défis persistants des infrastructures de recharge publiques. Malgré des améliorations au cours des cinq dernières années, les installations de recharge dans la région restent limitées et peu fiables.
La capacité de la batterie du CX-80 de 17,8 kWh et un chargeur public de 11 kW devraient théoriquement remplir la batterie en 20 minutes environ. Cependant, l’incapacité de la voiture à prendre en charge une charge rapide en courant continu et le taux de charge réel de 3,7 kW du chargeur public ont prolongé le temps de charge à quatre heures et demie, ce qui a coûté 6,88 £ – un investissement en temps à peine justifié par rapport au coût de l’essence pour une distance comparable.
Verdict final : compromis et considérations
Après 4000 milles, plusieurs points deviennent clairs. Le groupe motopropulseur PHEV du CX-80 a du mal à faire des compromis. Le moteur atmosphérique nécessite des régimes élevés pour un couple adéquat, ce qui conduit à une expérience non raffinée et choquante pour une voiture de 50 000 £. La qualité de conduite, bien qu’améliorée par rapport aux modèles précédents, reste insuffisante sur les routes accidentées, et les passagers ont fréquemment commenté la dureté.
Alors que l’option d’un six cylindres en ligne diesel de 3,3 litres offre une conduite plus douce et potentiellement une meilleure économie de carburant, l’expérience globale met en évidence un décalage entre le désir d’un véhicule vert et les limites pratiques de l’infrastructure existante. En fin de compte, le Mazda CX-80 présente un VUS élégant et spacieux, mais les acheteurs potentiels doivent soigneusement peser ses compromis avant de s’engager.
